Depuis 1995, grâce aux programmes de lutte contre la lèpre mis en place par l’OMS, la polychimiothérapie antibiotique (PCT) est accessible et gratuite dans le monde entier même dans les régions les plus isolées. Ce traitement combine 3 antibiotiques : la rifampicine, la dapsone et de la clofazimine pour une durée de 6 à 12 mois.
Le programme de l’OMS 2016-2020 s’est concentré sur 3 principaux objectifs. Les chiffres intermédiaires de l’OMS de 2019 montrent des résultats encourageants bien que ces objectifs n’aient pu être atteints dans certains pays :
Pour aller vers zéro lèpre, il faut stopper la transmission de la lèpre.
La nouvelle stratégie vise à accélérer la lutte : elle ne se limite plus à traiter les nouveaux cas et prendre en charge les complications et incapacités. Elle intègre une dimension de prévention beaucoup plus large. En effet, elle prévoit de dépister activement les populations à risque et d’instaurer une chimioprophylaxie (traitement en l’absence de symptômes) chez les sujets contacts de personne atteinte de lèpre. Ceci ne pourra se faire sans la participation active des autorités locales avec des plans d’actions ajustés à chaque pays et la poursuite des luttes contre les discriminations.
*ID2 : taux d’invalidité de degrés 2.
La classification du taux d’invalidé est définie par l’OMS selon 3 degrés :
– degré 0 : sensibilité normale, sans déficience visible
– degré 1 : sensibilité modifiée, sans déficience visible
– degré 2 : incapacité associant une déficience visible/ déformation et/ou une déficit visuel sévère
L’ID2 est un marqueur significatif car il rend compte non seulement d’une incapacité pour le patient atteint de la lèpre, mais aussi de son risque d’exclusion ou de stigmatisation par la part visible par autrui de sa maladie.