Dépistage général

Il n’y a pas d’intérêt à faire un dépistage systématique de la population générale pour la lèpre en France métropolitaine. Seul Mayotte est un département d’outre-mer où la maladie atteint un seuil endémique et où un dépistage ciblé se justifie.

Dépistage des personnes à risque sans symptômes

Ces personnes vivent ou ont vécu de manière prolongée en promiscuité avec une personne atteinte de la maladie.

En pratique, le suivi est annuel et consiste à :

  • interroger le sujet sur sa sensibilité, sa motricité, l’existence de douleurs aux mains et aux pieds et s’il a constaté une zone de sa peau qu’il ne sent pas ou peu
  • examiner l’ensemble du corps à la recherche de lésions cutanées évocatrices (nappes de peau plus claires à sensibilité diminuée, lobes d’oreilles «boursoufflés» ou toute autre lésion cutanée) ; palper les nerfs à la recherche d’une augmentation de taille (hypertrophie nerveuse), d’une douleur aigüe sur le trajet des nerfs (ulnaires, radiaux, médiaux, sciatiques poplités externes et tibiaux postérieurs) ; tester la sensibilité et la motricité des territoires neurologiques.

 

S’il n’y a aucun point d’appel au cours de cette consultation, on explique les signes qui doivent alerter et on prévoit un suivi annuel.

S’il y a un point d’appel, on réalise les examens complémentaires nécessaires à la confirmation ou infirmation du diagnostic.

Dépistage des personnes avec symptômes

Pour ces personnes ayant vécu avec un sujet atteint de lèpre ou dans une zone endémique (souvent Asie du Sud Est et Brésil), la démarche est la même, mais des examens complémentaires seront systématiquement réalisés selon les points d’appel identifiés lors de la consultation.